
Les acouphènes, ces bruits perçus sans source extérieure – comme des sifflements ou des bourdonnements – concernent aujourd’hui plus d’un quart des Français, soit environ 14 à 17 millions de personnes¹. Ces troubles auditifs, parfois temporaires, parfois chroniques, peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie. Identifier rapidement les signes permet de poser un diagnostic précis et d’accéder à des solutions adaptées : test auditif, consultation ORL, thérapies sonores…
Les acouphènes se manifestent par des sons perçus dans l’oreille ou dans la tête (sifflements, bourdonnements, grésillements…) sans qu’aucune source sonore extérieure n’en soit à l’origine. Ils peuvent apparaître soudainement ou s’installer progressivement. On distingue principalement les acouphènes subjectifs, les plus courants (environ 95 % des cas), qui sont liés à des altérations de l’oreille interne ou des voies nerveuses auditives. Dans près de 80 % des cas, les acouphènes sont associés à une perte auditive.
Les personnes souffrant d’acouphènes décrivent la perception de sons qui ne proviennent d’aucune source extérieure identifiable. Il peut s’agir de sifflements, bourdonnements, grésillements, cliquetis, ou encore de bruits de moteur ou de tintement. Ces manifestations auditives sont appelées acouphènes subjectifs, la forme la plus fréquente.
Dans certains cas plus rares, les acouphènes prennent la forme de bruits rythmés, semblables aux battements du cœur. Ces acouphènes dits pulsatiles, ou objectifs, sont généralement liés à un problème vasculaire ou musculaire.
La perception des acouphènes peut varier : certains les entendent de manière continue, d’autres par intermittence, parfois en lien avec un facteur déclencheur comme le stress ou la fatigue. Ils ont tendance à devenir plus perceptibles dans les environnements silencieux, ce qui peut rendre l’endormissement difficile et perturber la qualité du sommeil.
Le diagnostic des acouphènes repose sur une série d’étapes médicales visant à identifier leur origine, leur intensité et leur impact sur la vie quotidienne. La première démarche est souvent initiée par le patient lui-même, qui remarque l’apparition de sons inhabituels dans une ou deux oreilles. La consultation ORL permet ensuite d’approfondir l’analyse clinique et d’orienter vers une prise en charge adaptée.
1. Consultation ORL
2. Tests auditifs
3. Acouphénométrie
4. Autres examens
1. Consultation ORL
La consultation auprès d’un spécialiste ORL (oto-rhino-laryngologiste) constitue une étape essentielle pour poser un diagnostic fiable. Le médecin commence par un entretien détaillé : il interroge le patient sur ses antécédents médicaux, ses traitements en cours et les circonstances d’apparition des acouphènes.
Il s’intéresse notamment :
Cet échange permet de dresser un premier tableau clinique et de repérer d’éventuelles causes sous-jacentes. L’examen se poursuit par une observation physique complète de l’oreille (examen du conduit auditif, du tympan) afin de détecter d’éventuelles anomalies.
2. Tests auditifs
L’audiométrie est l’examen de référence pour évaluer l’audition d’un patient souffrant d’acouphènes. Ce test, réalisé par un ORL ou un audioprothésiste, permet de déterminer s’il existe une perte auditive et de localiser une éventuelle anomalie
On distingue deux volets complémentaires :
Le professionnel analyse aussi le fonctionnement de l’oreille moyenne et interne, ainsi que l’activité des cellules ciliées. Ces données permettent de déterminer si les acouphènes sont liés à un trouble auditif et de proposer une solution adaptée. Des tests auditifs en ligne peuvent aussi offrir une première orientation.
3. Acouphénométrie
L’acouphénométrie est un test complémentaire à l’audiométrie, utilisé pour analyser finement un acouphène. Elle vise à reproduire le son perçu par le patient en identifiant sa tonalité (fréquence) et son intensité.
Le test prend aussi en compte le seuil d’inconfort auditif, utile pour détecter une éventuelle hyperacousie.
On évalue ensuite la masquabilité de l’acouphène (niveau sonore à partir duquel il devient inaudible) ainsi que l’inhibition résiduelle, c’est-à-dire sa diminution après une stimulation sonore.
Réalisé avec précision, ce test aide à mieux comprendre l’origine de l’acouphène et à adapter les solutions, comme les thérapies sonores ou les appareils auditifs.
4. Autres examens
Des examens d’imagerie peuvent être prescrits en cas d’acouphènes unilatéraux ou pulsatiles, afin d’identifier une cause anatomique ou vasculaire.
Ces examens aident à détecter une origine précise aux acouphènes et à définir la meilleure prise en charge.
Les acouphènes sont fréquents et souvent bénins, mais dans certains cas, une évaluation médicale rapide est indispensable.
Consultez un médecin sans attendre si les acouphènes apparaissent de façon soudaine et s’accompagnent de :
Si d’autres symptômes sont présents, tels que :
Consulter rapidement permet non seulement d’exclure une cause sous-jacente sérieuse, mais aussi de bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour mieux vivre avec ses acouphènes.
1Sondage Ifop pour l’association JNA, réalisé en février 2018 sur un échantillon de 1 003 personnes représentatives de la population française âgée de 15 ans et plus. Source : Europe 1 – Acouphènes : plus du quart des Français touchés
2Enquête JNA 2018, Journée Nationale de l’Audition. Source : Communiqué de presse – JNA / Ifop
*Test à but non médical
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