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Les mers et océans sont-ils vraiment silencieux ?

Publié le Jul, 21, 2023

Le silence assourdissant des fonds marins n’est qu’une illusion, ou plutôt, il nous montre les limites de nos perceptions auditives. Car sous les vagues et jusqu’aux plus sombres des profondeurs, nous passons à côté d’un univers sonore extrêmement riche et complexe.

Entendre dans l’eau

Pas besoin d’avoir fait médecine pour se rendre compte que l’ouïe humaine n’est pas du tout conçue pour fonctionner dans l’eau. Notre appareil auditif, aussi complexe et évolué soit-il, n’est capable de transformer les vibrations en sons que lorsque celles-ci évoluent dans l’air. Une fois notre tête immergée, le liquide qui remplit nos conduits auditifs empêche les vibrations de dépasser notre pavillon externe. Cependant, nous sommes malgré tout capables de détecter des vibrations grâce aux os et tissus de notre crâne, ce qui nous permet de percevoir des bruits sourds sans pouvoir détecter leur provenance avec précision. Pourtant, dans l’eau, les sons circulent trois fois plus vite que dans l’air !

Côté poissons et mammifères marins, l’absence de pavillon externe peut nous faire penser qu’ils n’ont pas d’oreilles (un peu comme les oiseaux). Même s’il est difficile à repérer, leur appareil auditif est pourtant ultra-performant. Si chaque espèce de la faune marine a ses spécificités, une chose est commune à chacune d’entre elles : leur capacité extrêmement développée à capter les vibrations.

Le brouhaha sonore des fonds marins

Tout comme certains animaux terrestres noctambules comme la chauve-souris ou la musaraigne, de nombreux animaux marins comme les baleines, les dauphins, les bélugas ou les narvals utilisent un sonar pour se localiser dans l’eau et repérer obstacles, proies et prédateurs. En émettant des sons sous forme d’ondes qui rebondissent sur tous les objets se trouvant autour d’eux, ils ont la capacité de se représenter leur environnement en trois dimensions, et ce même dans le noir le plus complet des profondeurs. Avec leurs chants et vocalisations, les baleines communiquent avec leurs semblables à des kilomètres à la ronde. Extrêmement sensibles aux vibrations, les cétacés seraient même capables de capter le champ magnétique terrestre qui les guiderait dans leurs trajets migratoires. La faune marine évolue donc dans un brouhaha de sons et vibrations constant, très loin du silence assourdissant et parfois oppressant que nous ressentons quand nous plongeons.

La pollution sonore dans les mers et océans

Mais il n’y a pas que les vocalises des animaux qui se font entendre sous l’eau : la pollution sonore causée par l’activité humaine est elle aussi bien présente. Que ce soit à cause du trafic maritime qui forme de véritables autoroutes de bateaux à moteurs, hélices et sonars, les travaux sur Terre et en pleine mer (pour l’exploitation de gisements pétroliers ou l’aménagement d’éoliennes en pleine mer par exemple) ou encore les essais militaires sous-marins… c’est un tumulte extrêmement perturbant pour la faune sauvage qui se fait entendre sous l’eau. À cause de cette pollution sonore, de nombreux animaux et notamment les cétacés s’échouent et sont perturbés dans leur reproduction, leur communication et leur migration, tout en devenant beaucoup plus vulnérables face aux prédateurs.

Contrairement aux apparences, le « Monde du silence » de Cousteau est donc tout sauf silencieux, et ce même dans les profondeurs des abysses de la fosse des Mariannes (la fosse océanique la plus profonde connue à ce jour) où règne une véritable cacophonie !

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